Le premier ministre Justin Trudeau est également membre du Forum économique mondial, tout comme sa ministre des Finances et vice-première ministre Chrystia Freeland. Mme Freeland siège au Conseil d’administration du FÉM aux côtés de Larry Fink, PDG de BlackRock. C’est Dominic Barton qui, en janvier 2016, a personnellement présenté Justin Trudeau, en tant que premier ministre nouvellement élu du Canada, à la « foule » de Davos lors de la réunion annuelle du FÉM. Comme le président du FÉM, Klaus Schwab, a informé l’auditoire lors de sa conférence Malcolm H. Wiener à l’Institut de politique de la Harvard Kennedy School en 2017, les opinions du gouvernement de Trudeau s’alignent étroitement sur celles du FÉM. Mais les Canadiens devraient peut-être s’inquiéter du fait que Schwab se vante de voir son organisation « pénétrer les cabinets » du Canada et d’autres pays. L’état d’esprit mondial que soutient Schwab semble avoir sous-tendu l’affirmation au New York Times, d’un Justin Trudeau nouvellement élu, selon laquelle le Canada était le « premier état postnational, » sans « identité centrale, sans courant dominant. »
Le Conseil consultatif sur la croissance économique appelle à… plus de croissance économique !
En décembre 2015, deux mois après la première élection de Justin Trudeau comme premier ministre, son ministre des Finances, Bill Morneau, a annoncé la création d’un Conseil consultatif sur la croissance économique. En février 2016, M. Morneau a annoncé que le Conseil serait présidé par Dominic Barton, qui, à l’époque, dirigeait encore McKinsey, et les noms des quatorze membres du conseil, dont Mark Wiseman, ont été annoncés en mars. Le 31 octobre 2016, le magazine Maclean’s rapportait que le ministère des Finances avait confirmé que les consultants de McKinsey fournissaient au Conseil consultatif sur la croissance économique, dont les membres étaient payés 1 $ par an et qui n’avait pas de budget propre, des services bénévoles de « recherche, d’analyse et d’administration. » Quel altruisme !
En octobre 2016, le Conseil consultatif sur la croissance économique a produit son premier rapport. Sans surprise, il préconisait une augmentation massive de l’immigration, proposant un objectif de 450 000 immigrants par an, soit une augmentation de plus de 50% des niveaux d’immigration déjà élevés. Les rapports ultérieurs (le troisième et dernier publié en décembre 2017) ont tous promu des objectifs aussi élevés.
Un peu plus d’un an après la publication du premier rapport du Conseil consultatif, en novembre 2017, le ministre de l’Immigration de l’époque, Ahmed Hussen, a annoncé la première augmentation substantielle des objectifs d’immigration du gouvernement Trudeau, qui ont été fixés à 310 000, 330 000 et 340 000 pour 2018, 2019 et 2020, respectivement. Et en novembre 2022, alors que de nombreux Canadiens souffrent encore économiquement de la perturbation du Covid et que le coût du logement a explosé, l’actuel ministre de l’Immigration, Sean Fraser, a annoncé les nouveaux objectifs de 465 000, 485 000 et 500 000 pour 2023, 2024 et 2025, respectivement. Ces objectifs non seulement respectent, mais dépassent les recommandations du Conseil consultatif sur la croissance économique.
D’après les nombreux liens inactifs sur ce qui semble être sa page d’accueil, le Conseil consultatif sur la croissance économique semble ne plus être actif. Le fait que sa recommandation d’augmenter massivement l’immigration soit mise en œuvre par le gouvernement signifie peut-être que sa mission est essentiellement accomplie. Alors que la Century Initiative est un groupe de pression enregistré, le Conseil consultatif sur la croissance économique a promu essentiellement le même programme en tant qu’organe consultatif officiel.
Le Canada est-il encore un pays souverain ?
L’Initiative du siècle va jusqu’à présenter l’adhésion du Canada à l’immigration massive comme un devoir moral. En faisant défiler sa page d’accueil, on vous demande: « De quel côté de l’histoire le Canada se situera-t-il? » Elle oppose la « montée du nationalisme, du populisme et du sentiment anti-immigrants » à l’échelle mondiale à « l’ouverture à l’immigration » et à la « culture du multiculturalisme et de la diversité » du Canada. Le sous-entendu est que si le Canada n’accueille pas un flot sans cesse croissant de nouveaux arrivants, il s’associe à certaines idéologies politiques laides. Vous ne trouverez nulle part sur le site web de l’Initiative du siècle une discussion sur la façon dont certains groupes d’intérêt (tels que les spéculateurs, les promoteurs, les fournisseurs de prêts hypothécaires, les entreprises de main-d’œuvre bon marché et les politiciens à la recherche du vote ethnique) récolteront pratiquement tous les avantages économiques et politiques de la politique d’immigration massive du Canada, tandis que les travailleurs canadiens ordinaires en paieront le prix en termes de villes plus congestionnées et polluées avec moins d’espaces verts, de pression accrue sur les services de santé, d’éducation et sociaux déjà sous pression, ainsi que sur les transports et les infrastructures, et de logements de plus en plus inabordables.
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