« Si je place une tour de quatre étages à côté de vous et de vos voisins, ils perdront la tête », a-t-il déclaré à une occasion. Dans une vidéo qu’il a publiée sur X le 22 mars, M. Ford a critiqué la proposition de Mme Crombie. La vidéo commence par la phrase suivante : « Je ne passerai pas outre à la planification municipale pour imposer des immeubles de 4, 6 ou 8 étages dans tous les quartiers de l’Ontario ». Ce qui est ironique de la part d’un premier ministre qui a adopté de nombreuses lois pour permettre à la province d’ignorer les municipalités. Il semble qu’il ressente encore la vive colère de ses électeurs à la suite du fiasco de construction sur la ceinture verte.
Mme Crombie a répondu dans un « gazoullis » : « Vous avez montré vos vraies couleurs de PDMC, Doug. Si vous ne construisez pas les logements dont l’Ontario a besoin, je le ferai. #onpoli #cdnpoli ». Pourtant, Mme Crombie s’était elle-même montrée très PDMC lorsqu’elle était maire de Mississauga. Exactement deux ans plus tôt, dans une vidéo intégrée à un tweet du 24 mars 2022, celle qui veut maintenant permettre à tout constructeur potentiel d’ériger des quadruplex de quatre étages n’importe où avait prévenu que « … nous pourrions voir jusqu’à quatre unités ou quatre étages dans un quartier résidentiel sans qu’aucune approbation ou consultation ne soit nécessaire. Ou encore des immeubles de 6 à 11 étages dans des quartiers résidentiels situés le long des voies de transport en commun. Ces images sont quelque peu alarmantes et je pense qu’il est important que les habitants soient conscients des changements que la province pourrait explorer…. »
Ce que Mme Crombie trouvait alarmant en tant que maire d’une ville confrontée à une croissance imposée par la province en mars 2022, elle se propose de le rendre obligatoire en tant que chef d’un parti d’opposition minoritaire en 2024. Quant au premier ministre Ford, partisan de la croissance, il est manifestement conscient de la gifle que son comportement autoritaire lui a value et fait maintenant au moins semblant d’écouter les préoccupations des petites gens. Tous deux sont plus prudents lorsqu’il s’agit de prôner la croissance à tout crin, alors qu’ils ont le pouvoir à perdre. Ni l’un ni l’autre ne s’est montré enclin à tenir tête au gouvernement fédéral et à exiger un ralentissement de l’immigration.
Le Spectacle Doug et Bonnie montre que la politique d’immigration du Canada est guidée par les profits et la politique à tous les niveaux du gouvernement, sans se soucier de l’éthique ou de la conservation.
Pourquoi les parents dont les enfants ont quitté la maison restent-ils dans leur maison à plusieurs chanbres?
Dans une vidéo publiée sur son compte X le 6 avril, le premier ministre vante les mérites des maisons modulaires produites en masse que son gouvernement finance. Le rêve canadien de posséder une maison, et encore plus une maison avec une arrière-cour dans un quartier à faible densité, est mort pour une grande partie des millénaux et de la génération Z.
Même si c’est le gouvernement qui a tué leur rêve d’accéder à la propriété, les personnes pour qui l’accession à la propriété est hors de portée pourraient en vouloir à ceux qui continuent simplement à vivre dans des maisons qu’ils ont achetées il y a longtemps.
Des gens comme Dennis et Joyce Short, par exemple, un couple de retraités qui (en 2018) continue de vivre dans la maison de London, en Ontario, qu’ils avaient achetée pour 32 500 dollars quarante ans plus tôt, alors qu’on s’attend à ce qu’environ 700 000 millénaux de cette province soient à la recherche d’une maison au cours de la prochaine décennie. Mais les Shorts n’ont pas l’intention de vendre. Outre les coûts liés à la réduction de la taille de la maison, tout ce qu’ils achèteraient coûterait également une fortune. Comme le fait remarquer Dennis, « nous ne pourrions pas louer un appartement d’une chambre à coucher pour ce que coûte le fonctionnement de notre propriété ».
Les Shorts aiment l’endroit où ils vivent. « Nous aimons l’intimité de notre propriété. Nous avons une grande arrière-cour. La rue dans laquelle nous vivons est comme une communauté », déclare Joyce. Ce genre de choses, comme le dit Yvonne Ziomecki de la HomeEquity Bank, « n’a pas de valeur monétaire ».
L’article décrivant les choix de Dennis et Joyce Short est intitulé « Plus de cinq millions de chambres libres contribuent à la crise du logement, selon les experts ». Des personnes comme les Short devraient-elles se sentir obligées de sacrifier leur propre qualité de vie pour compenser les conséquences d’une politique d’immigration fédérale irréfléchie qui a entraîné une croissance démographique, dont une analyse de BMO datant de mai 2023 montre qu’elle est étroitement liée au coût du logement ? |
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